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   Paul Valéry
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Mise à jour
1 mars 2011

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fantômes et Au-delà

Guy de MAUPASSANT, "Le Horla"

6 août. - Cette fois, je ne suis pas fou. J'ai vu...j'ai vu...j'ai vu ! Je ne puis plus douter...j'ai vu !...J'ai encore froid jusque dans les ongles...j'ai encore peur jusque dans les moelles...j'ai vu ! ...

Je me promenais à deux heures, en plein soleil, dans mon parterre de rosiers...dans l'allée des rosiers d'automne qui commencent à fleurir."

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Guy de MAUPASSANT, "La morte" in La main gauche, GF Flammarion.

"Quand la nuit fut noire, très noire, je quittai mon refuge et me mis à marcher doucement, à pas lents, à pas sourds, sur cette terre pleine de morts.

J'errai longtemps, longtemps, longtemps. Je ne la retrouvais pas. Les bras étendus, les yeux ouverts, heurtant des tombes avec mes mains, avec mes pieds, avec mes genoux, avec ma poitrine, avec ma tête elle-même, j'aillais sans la trouver. Je touchais, je palpais comme un aveugle qui cherche sa route, je palpais des pierres, des croix, des grilles de fer, des couronnes de verre, des couronnes de fleurs fanées ! Je lisais les noms avec mes doigts, en les promenant sur les lettres. Quelle nuit ! Quelle nuit ! Je ne la retrouvais pas !

Pas de lune ! Quelle nuit ! J'avais peur, une peur affreuse dans ces étroits sentiers, entre deux lignes de tombes ! Des tombes ! des tombes ! des tombes ! toujours des tombes ! A droite, à gauche, devant moi, autour de moi, partout, des tombes ! Je m'assis sur une d'elles, car je ne pouvais plus marcher tant mes genoux fléchissaient. J'entendais battre mon coeur ! Et j'entendais autre chose aussi ! Quoi ? un bruit confus, innommable ! Etait-ce dans ma tête affolée, dans la nuit impénétrable, ou sous la terre mystérieuse, sous la terre ensemencée de cadavres humains, ce bruit ? Je regardais autour de moi !

Combien de temps suis-je resté là ? Je ne sais pas. J'étais paralysé par la terreur, j'étais ivre d'épouvante, prêt à hurler, prêt à mourir.

Et soudain il me sembla que la dalle de marbre sur laquelle j'étais assis remuait. Certes, elle remuait, comme si on l'eût soulevée. D'un bond je me jetai sur le tombeau voisin, et je vis, oui, je vis la pierre que je venais de quitter se dresser toute droite ; et le mort apparut, un squelette nu qui, de son dos courbé, la rejetait. Je voyais, je voyais très bien, quoique la nuit fût profonde."

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Henry JAMES, "Le tour d'écrou"

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Walter SCOTT, "La chambre tapissée ou La Dame en sac"

L'histoire se passe en Ecosse, dans une ancienne forteresse restaurée sous le règne d'Elisabeth. Le narrateur, le général Browne, invité par le chatelain, Lord Woodville, lui raconte la nuit passée dans une chambre au décor vieillot.

Tandis que des réflexions aussi agréables remplissaient mon esprit, et me conduisaient peu à peu au sommeil, je fus subitement éveillé par le frottement d'une robe de soie et le bruit d'une paire de talons hauts, comme si une femme marchait dans l'appartement. Avant que j'eusse le temps de tirer le rideau pour voir d'où provenait ce bruit, une petite silhouette féminine passa entre mon lit et le feu. Elle me tournait le dos, et je pus observer son cou et ses épaules, qui annonçaient qu'elle était vieille. Son habillement consistait en une robe dont la forme passée de mode était ce que les dames appelaient autrefois, je crois, un sac, robe entièrement lâche à la ceinture, mais dont les larges plis se trouvaient réunis sur le cou et sur les épaules, retombaient jusquà terre, et se terminaient par une espèce de queue.

Je trouvai cette visite assez singulière, mains il ne me vint pas un seul instant dans l'esprit que je voyais autre chose que  la forme mortelle d'une des vieilles femmes du château, qui, par caprice, s'habillait comme sa grand-mère, et qui ayant été délogée de sa chambre pour me la céder, avait oublié cette circonstance et revenait à son ancien gîte. Avec cette persuasion, je fis quelques mouvements dans mon lit, et je toussotai pour l'avertir que la chambre était occupée ; la vieille se tourna lentement. Grand Dieu ! milord, quel visage elle me montra ! Je n'eus plus besoin de me demander qui elle était ; il n'y avait pas moyen de penser que c'était un être vivant. Sur un visage qui faisait voir les traits décharnés d'un cadavre, on apercevait aussi les passions viles et haineuses qui avaient animé cette femme pendant sa vie. Le corps de quelque grande coupable semblait être sorti du tombeau, pour s'unir de nouveau à l'âme qui avait été autrefois complice de ses crimes. Je frissonnai, et je me levai à demi, m'appuyant sur ma main, tandis que j'arrêtai mes regards sur l'horrible spectre. La vieille sorcière fit une seule enjambée vers mon lit, s'y assit précisément dans la même attitude que j'avais prise au milieu de ma terreur, et elle avança son visage diabolique à une faible distance du mien, avec un grincement de dents dérisoire qui déployait toute la malice d'un esprit incarné.

Ici le général Browne s'arrêta et essuya son front, que le souvenir de cette horrible apparition couvrait d'une sueur froide.

- Milord, dit-il enfin, je ne suis pas poltron. J'ai couru tous les dangers qu'on rencontre dans ma profession, et je puis assurer avec vérité que jamais on ne vit Richard Browne déshonorer l'épée qu'il porte. Mais avec cette horrible figure sous les yeux, et presque entre les mains d'un démon, toute ma fermeté m'abandonna, mon courage disparut comme de la cire dans la fournaise, et je sentis mes cheveux se hérisser sur mon front. Mon sang se figea dans mes veines, et je perdis connaissance, victime d'une terreur panique, telle qu'eût  pu jamais connaître une jeune fille de village ou un enfant de dix ans. Je ne puis dire au juste combien je restai de temps dans cet évanouissement.

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Guy de MAUPASSANT, "Apparition", 1883

Une grande femme vêtue de blanc me regardait, debout derrière le fauteuil où j'étais assis une seconde plus tôt. Une telle secousse me courut dans les membres que je faillis m'abattre à la renverse ! Oh ! Personne ne peut comprendre, à moins de les avoir ressenties, ces épouvantables et stupides terreurs. L'âme se fond ; on ne sent plus son coeur ; le corps entier devient mou comme une éponge ; on dirait que tout l'intérieur de nous s'écroule.

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E.T.A. HOFFMANN, "Une histoire de fantôme", Les Frères de Saint-Sérapion, 1819.

Mais voici que la pendule sonne huit heures - il était donc neuf heures - et Adelgunde, pâle comme une morte, retombe sur son fauteuil, ses aiguilles lui glissent des mains. Puis elle se relève, le visage torturé par l'épouvante, regarde fixement alentour la pièce déserte et murmure d'une voix sourde et caverneuse : "Que se passe-t-il ?... Une heure avant ? ... Vous la voyez ? vous la voyez ?... Là, devant moi ! juste devant moi !" Tous sursautent, saisis d'effroi, mais personne ne voit rien, et le colonel s'écrie : "Adelgunde, ressaisis-toi ! Ce n'est rien, c'est pure imagination, une illusion te trompe, nous ne voyons rien du tout. Et si un fantôme se tenait vraiment juste devant toi, de devrions-nous pas l'apercevoir aussi bien que toi ? Reprends-toi, Adelgunde ! - Seigneur ! soupire Adelgunde. Voulez-vous donc me rendre folle ? Regardez ! La voilà qui tend vers moi son bras blanc... elle me fait signe. " Et, comme privée de volonté, le regard toujours fixe, Adelgunde saisit derrière elle une petite assiette, qui se trouve par hasard sur la table, la tend en l'air devant elle, la lâche..., et l'assiette, comme portée par une main invisible, décrit lentement un cercle sous les yeux des assistants, puis vient se reposer sans bruit sur la table.

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Oscar WILDE, Le Fantôme de Canterville

"Quelque temps plus tard, M. Otis fut réveillé par un bruit curieux dans le couloir, devant sa porte. On aurait dit un cliquetis métallique qui semblait se rapprocher à chaque instant. Il se leva sans tarder, gratta une allumette et regarda l'heure. Il était exactement une heure du matin. M. Otis était tout à fait calme, il se tâta le pouls, qui n'avait rien de fièvreux. Le bruit étrange continuait et il entendit distinctement des pas. Il enfila ses pantoufles, prit une petite fiole oblongue dans sa trousse de toilette et ouvrit la porte. Juste en face de lui, dans le pâle clair de lune, il vit un vieillard à la mine épouvantable. Ses yeux rougeoyaient comme des charbons ardents, de longs cheveux gris lui tombaient en boucles entremêlées, ses vêtements, de coupe antique, étaient tachés et en loques, de lourdes chaînes et des fers rouillés pendaient à ses poignets et ses chevilles.

- Mon bon monsieur, dit M. Otis, j'aimerais beaucoup que vous graissiez ces chaînes et, à cet effet, je vous ai apporté un petit flacon de lubrifiant, le Soleil Levant de Tammany. Une seule application est d'une efficacité garantie, et l'emballage reproduit plusieurs attestations à ce sujet par quelques-uns de nos hommes d'Eglise les plus éminents. Je vais le laisser à votre intention, près des chandelles, et je serai heureux de vous en fournir davantage en cas de besoin.

Sur ces mots, le ministre des Etats-Unis posa le flacon sur une table de marbre, ferma la porte, et retourna se coucher.

Pendant un instant, le fantôme de Canterville resta figé par une indignation bien naturelle, puis, jetant violemment le flacon sur le parquet ciré, il prit la fuite dans le couloir en poussant des grognements caverneux et en émettant une lumière verte abominable."

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Charles DICKENS, Un chant de Noël, 1911.

Le spectre de Marley, mort il y a sept ans, apparaît pendant la nuit de Noël à son ancien associé Scrooge, un richissime homme d'affaires d'une avarice sordide.

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Gérard de NERVAl, La Danse des morts

Une fois l'an, dans un cimetière, les défunts apparaissent pour se raconter des histoires de vivants...

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Guillaume APOLLINAIRE, "La disparition d'Honoré Subrac"

J'avais vingt-cinq ans, et, généralement, les femmes me trouvaient avenant et bien fait. L'une d'elles, qui était mariée, me témoigna tant d'amitié que je ne sus point résister. Fatale liaison... Une nuit, j'étais chez ma maîtresse. Son mari, soi-disant, était parti pour plusieurs jours. Nous étions nus comme des divinités, losque la porte s'ouvrit soudain, et le mari apparut un révolver à la main. Ma terreur fut indicible, et je n'eus qu'une envie, lâche que j'étais et que je suis encore : celle de disparaître. M'adossant au mur, je souhaitai me confondre avec lui. Et l'événement imprévu se réalisa aussitôt. Je devins de la couleur du papier de tenture, et mes membres, s'aplatissant dans un étirement volontaire et inconcevable, il me parut que je faisais corps avec le mur et que personne désormais ne me voyait. C'était vrai. Le mari me cherchait pour me faire mourir. Il m'avait vu et il était impossible que je me fusse enfui. Il devint comme fou, et, tournant sa rage contre sa femme, il la tua sauvagement en lui tirant six coups de revolver dans la tête. Il s'en alla ensuite, pleurant désespérément. Après son départ, instinctivement, mon corps rerpit sa forme normale et sa couleur naturelle. Je m'habillai, et parvins à m'en aller avant que personne ne fût venu...

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LE FANU, "La rue Aungier"

"La première de ces affreuses nuits, j'étais étendu, comme endormi, dans mon vieux lit de bois massif. Je tremble rien qu'à m'en souvenir. J'étais tout à fait éveillé, bien que j'eusse éteint ma chandelle et que je fusse étendu, calme, immobile, comme plongé dans le sommeil le plus profond. Malgré tout, je brassais des idées agréables, voire joyeuse.

Il devait être deux heures du matin quand je crus entendre un son dans...dans cet horrible réduit noir, de l'autre côté de ma chambre. On aurait juré que quelqu'un tirait une corde le long du sol, lentement, puis la relevait avant de la laisser retomber en serpentins et de recommencer à la traîner. A deux reprises, je me dressai sur mon lit sans rien pouvoir discerner. J'en conclus qu'il devait s'agir d'une souris qui trottinait dans les boiseries. Je ne ressentais alors rien de plus qu'une intense curiosité qui, après quelques minutes, s'émoussa d'elle-même.

Et puis... comme c'est difficile à expliquer, maintenant ! Alors que je gisais, toujours éveillé et à des lieues de tout surnaturel, je vis soudain un vieil homme, large et trapu, habillé d'une sorte de robe de chambre et coiffé d'un bonnet noir. Il sortait du réduit et, d'un pas raide, lent, traversa la pièce en diagonale, longeant le pied de mon lit pour s'approcher du cabinet lambrissé qui s'ouvre à gauche de ma chambre. Il portait quelque chose sous le bras et tenait la tête un peu penchée d'un côté. Puis je vis son visage... Oh ! Dieu puissant ! Ce visage !"

Tom s'interrompit quelques secondes, puis poursuivit :

"Mort ou vif, je ne pourrai jamais oublier cette terrible expression qui soulignait à merveille la nature de ce personnage. Sans regarder à droite ni à gauche, il passa près de moi et pénétra dans le cabinet.

Pendant que passait cette atroce concrétisation de la mort et du péché, je sentis que je n'avais plus le pouvoir de parler, ni de remuer, comme si j'étais soudain devenu un cadavre. Bien qu'il eût disparu depuis des heures, je me sentais toujours trop terrifié, trop faible pour bouger. Quand l'aube parut, je rassemblai tout mon courage et examinai ma chambre, en particulier le chemin qu'avait pris l'épouvantable intrus, mais rien n'indiquait que quelqu'un fût passé par-là, et je ne découvris pas davantage de trace de dérangement parmi tous les vieux meubles qui emcombrent le cabinet."

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LE FANU, "Le Familier"

Il était largement plus de minuit lorsque M. Barton prit congé et entreprit sa promenade solitaire qui le ramènerait chez lui. Il était parvenu à cette rue sinistre bordée de murs nains, à peine ébauchés, qui marquaient, de part et d'autre, les futures rangées de bâtiments. La lune brillait à travers un tulle de brume, et cette lumière tamisée conférait une tristesse inhabituelle au chemin qu'arpentait le capitaine : un épais silence régnait en ces lieux, ce silence qui recèle quelque chose d'indéfinissable, d'énervant et qui faisait résonner le son des pas (le seul qui le coupât) avec plus de netteté et de lourdeur que de coutume.

Il s'était avancé jusqu'au milieu du chemin, quand il entendit, tout à coup, d'autres pas réguliers qui résonnaient, semblait-il, quelque vingt mètres derrière lui.

Le soupçon d'être suivi ne plaît jamais à personne. Il déplaît plus encore dans un endroit aussi isolé, et cette certitude s'imposa si fort à l'esprit du capitaine Barton qu'il se retourna brusquement afin d'affronter l'importun. Pourtant, bien que la lune dispensât assez de lumière pour discerner le plus petit objet dans la partie de rue qu'il avait franchie, il ne distingua absolument rien, aucune ombre, aucune silhouette.

Les pas qu'il avait enentus ne pouvaient être l'écho des siens : il tapa du pied, marcha bruyamment à gauche et à droite, espérant en vain faire naître quelque son en retour. Comme il n'était en aucun cas une personne imaginative, il avait tendance à expliquer ces bruits par son imagination et à les réduire à une chimère. Ainsi rassuré, il reprit sa marche mais, avant d'avoir progressé de beaucoup, il entendit à nouveau les pas derrière lui et, cette fois, on voulait prouver, semblait-il, qu'ils n'avaient rien à voir avec un phénomène d'écho. C'est pourquoi ils varièrent d'allure : parfois ils ralentissaient, comme s'ils allaient s'arrêter, alors que, d'autres fois, ils accéléraient jusqu'à la course avant de reprendre un rythme de marche.

Le capitaine Barton se retourna une fois encore - avec le même résultat : il ne voyait rien dans la rue déserte. Il revint sur ses pas, déterminé à ne pas laisser échapper la cause de ces bruits qui l'avaient tellement décontenancé. Sa tentative ne rencontra aucun succès.

En dépit de son scepticisme, il sentit une sorte de peur superstitieuse s'emparer très vite de lui et il reprit sa route avec, dans le coeur, des sensations inaccoutumées. Les sons recommencèrent seulement lorsqu'il eut rejoint l'endroit précis où il s'était arrêté avant de faire demi-tour. A ce moment, ils reprirent et se mirent brusquement à courir à telle allure qu'ils menaçaient de rejoindre bien vite le promeneur alarmé.

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Bram STOKER, "La Dame au linceul"

"Là, sur la terrasse, dans la clarté lunaire maintenant plus intense, se tenait une femme vêtue d'un linceul trempé qui ruisselait sur le marbre, faisant une flaque qui s'écoulait lentement sur le marbre mouillé. Son attitude et sa mise, les circonstances de notre rencontre, me donnèrent aussitôt à penser, même si elle se mouvait et parlait, qu'elle était morte. Elle était jeune et très belle, mais pâle, de la pâleur éteinte et grise des cadavres".

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Alexandre DUMAS, Mille et un fantômes

Le lendemain, au dernier coup de six heures, j'entendis un léger frôlement dans les rideaux de mon lit, et, au point d'intersection qu'ils formaient dans la ruellee contre la muraille, j'aperçus un squelette.

Cette fois, mon ami, vous comprenez, c'était, si je puis m'exprimer ainsi, l'image vivante de la mort.

Le squelette était là, immobile, me regardant avec ses yeux vides.

Je me levai, je fis plusieurs tours dans ma chambre ; la tête me suivait dans toutes mes évolutions. Les yeux ne m'abandonnèrent pas un instant ; le corps demeurait immobile.

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Jean RAY, "La vérité sur l'oncle Thimotheus", in R. Caillois, Anthologie du fantastique, tome I, Gallimard, 1966.

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Date de création : 25/03/2007 @ 18:06
Dernière modification : 29/04/2008 @ 15:51
Catégorie : fantastique
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