Le loup-garou est un homme capable de se métamorphoser en loup. Il a une force exceptionnelle et le goût du sang. En saxon, "garwall (garou) signifie "homme-loup". Loup-garou est donc un pléonasme puisque loup y est répété deux fois. des éléments incontournables : une naissance maudite une pilosité particulière (sourcils se rejoignant, poils sur la paume des mains) besoin de se dévêtir et d'uriner avant le changement goût du sang, de la lacération et de la morsure sa nature de charognard la crainte des métaux en argent
Des origines naturelles : Certaines maladies héréditaires provoquent un développement anormal du système pileux qui donne au visage humain un aspect animal. Petrus Gonsalvus, surnommé l'homme-loup de Bavière, était atteint de cette maladie, ainsi que ses enfants. Le lycanthrope : il s'agissait de malades qui se prenaient pour des loups ou des loups-garous et agissaient comme tels. Durant la Renaissance, les terribles déclarations de ce type de monomanes ou tueurs sadiques favorisèrent le développement de la légende. --------------------------------------------------------------------------------- Bibliographie : Stevenson, Olalla Erckmann-Chatrian, Hughes-le-loup Guy Endore, Le Loup-garou de Paris, 1933. (bible du lycanthropisme) Robert Bloch, L'homme qui criait au loup, Claude Seignolle, Le Gâloup (confession d'un loup-garou) en 1960. Angela Carter, La compagnie des loups Poul Anderson, Opération chaos, Stephen King, Peur bleue, Clive Barker, Entre chien et Loup, Robert Mc Cammon, L'heure de loup, Clifford D. Simak, Le Principe du loup-garou. Filmographie : 1980 : Wolfen de Michael WADLEIGH La Compagnie des loups, de Neil Jordan, 1984. Hurlements 1 à 5, Wolf de Mike Nichols ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ I - Un mythe très ancien : Roi mythique d'Arcadie, Lycaon, transformé en loup par Zeus. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ II - Une métamorphose : De nombreux auteurs ont tenté de décrire ce que c'est qu'être un garou. Tous ont échoué : le langage humain n'a pas les mots nécessaires. Tout était plus trouble, les étoiles étaient floues dans le ciel, je n'avais plus le bénéfice de la vision périphérique, le paysage s'était vidé de ses couleurs, mais j'entendais si bien que la nuit me paraissait gronder, pleine d'ultrasons. Mes naseaux m'offraient aussi un monde de senteurs toutes différentes les unes des autres : l'herbe mouillée, la terre grouillante, la douce chaleur d'un mulot qui gambade, le piquant de l'huile et des armes, une fumée tiède... Pauvre humanité hébétée, presque insensible aux émanations de l'univers ! L'aspect phychologique, voilà le plus dure à retranscrire. J'étais un loup, à présent, j'en avais les nerfs, les glandes et les instincts, l'intelligence aiguisée mais limitée. J'avais les souvenirs et les objectifs d'un homme, mais irréels, comme dans un rêve. Il fallait un effort considérable d'une volonté soigneusement cultivée pour les garder à l'esprit plutôt que de partir à la poursuite du premier lièvre venu. Il n'était guère étonnant que les garous aient eu mauvaise réputation dans le temps, avant de comprendre par eux-mêmes ce qu'entraînait la métamorphose et comment la contrôler à force de leçons inculquées dès la prime enfance. Je pèse quatre-vingt kilos et, la loi de conservation de la masse étant ce qu'elle est, je faisais un gros loup. Mais il m'était facile de me glisser dans les broussailles, les herbes et les petits ravins, ombre parmi les ombres. J'étais tout près de la ville quand je captai une odeur d'homme. Poul Anderson, Opération éfrit, 1956.
Date de création : 10/12/2006 @ 18:33
Dernière modification : 19/03/2009 @ 11:16
Catégorie : fantastique
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