Gudule, La Bibliothécaire.

A la recherche d'un mystérieux grimoire qui permet de devenir écrivain...

Je lui mets ****** (six étoiles, c'est-à-dire le maximum, et c'est rare !)

Le résumé :

Guillaume s'ennuie ferme pendant les cours de français de monsieur Pennac. Et pour cause ! Non seulement les cours ne l'intéresse pas mais en plus il guette tous les soirs une vieille dame qui écrit très tard ; lorsque la lumière s'éteint, une mystérieuse jeune fille sort de chez elle. Un soir, il la suit. Celle-ci, qui se prénomme Ida, lui avoue alors qu'elle cherche un grimoire afin de devenir écrivain car elle est le fantasme de la vieille dame...

Peu de temps après, la vieille dame meurt brusquement et Guillaume, encouragé par son meilleur ami le rappeur Doudou, veut  faire revivre la jeune fille grâce à l'écriture. Malheureusement, il n'est pas très bon en rédaction et le personnage qu'il crée, Idda, a quelques défaillances. Doudou, quant à lui, crée Adi.

Tous les quatre, ils vont chercher, à travers les livres, ce mystérieux grimoire et vont rencontrer des personnages de romans célèbres comme Alice, Gavroche, Poil de Carotte, Rimbaud, le Petit Prince, qui les aideront dans leur quête.

Guillaume s'investit enfin en français, il lit les romans traversés, améliore son orthographe  et son expression écrite pour  retrouver la vraie Ida de son coeur et de ses rêves...

II - Milieu, décors :

L'école et notamment une classe de cinquième dans un collège.

Une bibliothèque

Les rues de Paris

Le décor des livres qu'ils traversent (un jardin plein de fleurs et de fontaines dans Alice au pays des merveilles, la rue de la Chanvrerie au XIX, le désert du Sahara...)

III - Les personnages :

Le récit est à la troisième personne du singulier, au présent de l'indicatif.

Le protagoniste s'appelle Guillaume. C'est un paresseux qui rêve pendant les cours de français de Monsieur Pennac. Il est très mauvais en orthographe, curieux, courageux.

Son projet est de trouver un grimoire qui est la clef de l'écriture, pour permettre à Ida de réaliser son rêve, devenir écrivain. Petit à petit, il change ; il devient bon en orthographe car on peut dire qu'il lit les romans traversés presque malgré lui...

Ida, qui représente la jeune fille et la vieille dame (p. 32). C'est un fantasme, p. 51.

Doudou le rappeur. C'est un "jeune black", p. 37. Il se déplace en skate-board, p. 37, et il a toujours un walkman "qui lui obture les oreilles", p. 39. Il est le confident de Guillaume et son ami. Le démon du rap le possède, p. 39. Son discours est très amusant et donne une note d'humour dans ce roman. Il représente l'adolescent décontracté, bien dans sa peau.

IV - Style, ton, vocabulaire :

Les passages dialogués sont nombreux et faciles à lire.

Certains passages sont plus littéraires, comme par exemple la mort de Gavroche ou bien le poème d'Arthur Rimbaud. D'autres sont très drôles, comme la création d'Idda, p. 67, qui "passe un savon" à Guillaume son créateur !

V - Citation :

"Les couvertures des livres sont des portes qui donnent, non sur des textes arides comme on le croit souvent, mais sur de fabuleux univers."

VI - Mon passage préféré :

p. 250, lorsque le Petit Prince explique à Guillaume, attristé par la mort de Gavroche, que celui-ci n'est pas mort car le lecteur peut revenir en arrière...Qu'en pensez-vous ?

BONNE LECTURE A TOUS !

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Horowitz, L'île du Crâne...

Je lui mets également ****** six étoiles ! Tout simplement génial !!!!!

I - Le résumé

II - Le cadre, l'époque

Une île fantastique, isolée au large de Norfolk, en Angleterre. Une école qui ressemble à celle d'Harry Potter...en pire. Brrrr ! Il y est question de vampires, de fantômes...

Groosham Grange : "un immense et lourd bâtiment, plus haut que large, un mélange ahurissant de remparts, de fenêtres à barreaux, de tours pointues, de toits pentus en ardoise grise, de gargouilles grimaçantes et de cheminées hideuses en brique". L'école est entre la prison et le château médiéval.

A l'intérieur, ce n'est guère mieux : ""un immense hall caverneux, aux murs lambrissés et couverts de tableaux moisis. Un vaste escalier montait vers un corridor obscur. La pièce était éclairée par un seul lustre. Il n'y avait pas d'ampoules mais, à la place, une centaine de bougies qui brûlaient en grésillant dans des supports en cuivre, et dont l'épaisse fumée noire étouffait le peu de clarté qu'elles diffusaient", p. 52. Un endroit très sombre, donc, rempli d'objets hétéroclytes, qui recèle obligatoirement des mystères...

III - Les personnages

• Le protagoniste : David Eliot, "petit pour son âge et très menu", "les cheveux bruns, les yeux bleu-vert et des taches de rousseur", p. 10.
• son père : un riche banquier, handicapé, colérique, qui veut que son fils lui fasse honneur et soit banquier à son tour...
• sa mère : très effacée face à son mari, exentrique : "des cheveux mauves", p. 8.
• la fille du groupe : Jill, "un visage de garçonnet, avec de courts cheveux bruns et des yeux bleus", p. 31.
• le garçon qui bégaie, Jeffrey, "un gros garçon avec des lunettes rondes cerclées de métal", "de longs cheveux bruns ébouriffés qui lui donnaient l'air de sortir de la machine à laver", p. 31.
• les directeurs de l'école : Monsieur Kilgraw, un "squelette", p. 54. Il n'a pas de reflet et n'aime pas le soleil p. 62, comme Dracula le vampire. Peut-être est-il aussi immortel que lui : "Il était impossible d'évaluer son âge. Sa peau était pâle et curieusement lisse, comme celle d'un manequin de cire. Il portait un costume noir avec une chemise blanche et une cravate noire".
• Les professeurs, plutôt bizarres...
• Grégor et le capitaine Baindesang ressemblent à des monstres mais aussi à des personnages de fiction : comment ne pas penser au bossu de Victor Hugo, et au capitain e de L'Île au trésor de Stevenson ?
• Mme Windergast, l'intendante du collège (p. 52) "une dureté dans sa voix", p. 53.
• Mademoiselle Pédicure ressemble à une momie.
• Le professeur Leloup, comme son nom l'indique, est un loup-garou. On trouve un pigeon dans son casier, p. 74 !

IV - Style, ton, vocabulaire

Un ton humoristique qui fait rire (la description de la mère, par exemple, ou bien le nom des personnages, comme le capitaine Baindesang. Et puis des passages où l'on frissonne, par exemple lorsqu'on visite le bureau des directeurs avec le protagoniste, qui découvre du sang, ou bien le fait que le directeur n'a pas de reflet dans le miroir...

V - citations

"Plus il en saurait, plus il pourrait argumenter. Et les livres étaient un bon point de départ.", p. 153.

VI - Mon passage préféré

"Le prêtre resta bouche bée. En une seconde, toute couleur déserta son visage. Ses yeux s'arrondirent et l'une de ses joues, maintenant livides, fut agitée d'un tressaillement nerveux. "Groosham Grange ?" répéta-t-il dans un murmure. Tout son corps se mit à trembler. Lentement ses cheveux se hérissèrent.", p. 39.

"Et M. Creer ! D'accord, il est mort. Et alors ? C'est quand même un excellent professeur, bien plus vivant même que certains professeurs vivants que je ne citerai pas", p. 172.

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Le renard de Morlange, d'Alain Surget.  **** (quatre étoiles)

Ce récit est à la troisième personne du singulier, et les verbes sont au passé (imparfait, plus-que-parfait et passé simple).

I - Résumé :

Renaud de Morlange n'est pas tendre avec ses gens. Ni avec sa femme, d'ailleurs, car, jaloux de Robert de Florange, son voisin, il enferme celle-ci dans le donjon avec sa demoiselle de compagnie...

Afin qu'il fasse pénitence, un mystérieux ermite le condamne chaque mois à vivre sous l'apparence d'un renard en conservant son esprit humain. 

Lors de chaque métamorphose, Renard doit apprendre à vivre au ras du sol dans la forêt, à faire face à tous les dangers : les chiens, les loups, ses congénères même, et surtout les hommes et leurs pièges... Il va souffrir de la faim, de la solitude, du froid.

Un soir, Mathilde, son épouse, le suit près de la fontaine où a lieu la métamorphose et lui dérobe ses vêtements. Il ne peut redevenir le comte de Morlange. Ce nouveau point de vue va le faire profondément évoluer.

Après de nombreuses péripéties, il est capturé lors d'une chasse et devient le favori du duc de Lorraine. Il revoit alors sa femme Mathilde, embellie, séduisante, et comprend le mal qu'il lui a fait... Malheureusement, Robert de Florange est toujours à ses côtés. Après un tournoi, juste avant la chasse au cerf, le renard l'attaque, défait les habits de son adversaire et se retransforme enfin en ...lui-même ! Il demande alors pardon à sa femme et ensemble, ils décident d'ajouter au blason des Morlange une petite tête de renard afin qu'elle montre à leurs descendants le chemin du bon droit...

II - Les personnages :

1. Jean de Billy, dit Renaud de Morlange, le protagoniste. Méprisant, cruel et jaloux, il change et comprend ses erreurs et sa brutalité envers les siens.
2. Mathilde, sa femme
3. Robert de Florange, plus jeune et plus beau que Renaud.
4. L'ermite, sa voix roule comme un grondement de tonnerre. Il dépasse le comte de deux têtes.
5. Le duc de Lorraine : il adopte le renard et veut s'en servir pour la chasse, à la place d'un chien.

III - Lieux, époque :

L'histoire se pas