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L'amour courtois

La dame et l'amour courtois

  • Au cours du XIIème siècle, une nouvelle manière de vivre se développe dans tout l'Occident : La Courtoisie. Le terme vient du mot cour et désigne la bonne manière d'être en société. Face à la brutalité des moeurs, les chevaliers tentent de se comporter de manière plus digne, notamment en accordant une place très importante aux sentiments amoureux.
  • Le chevalier reste un guerrier, pilier de la société médiévale. Il se doit d'obéir à Dieu et à son suzerain, mais il est aussi guidé par une soumission absolue à la dame. C'est ce qu'on appelle le service d'amour.
  • Contrairement à la pucelle, jeune fille non mariée, la dame dont est amoureux le chevalier courtois est mariée. Le mot dame vient du latin domina, qui signifie "maîtresse", au sens de personne qui domine.
  • La dame est idéalisée : elle est, pour le chevalier, la plus belle, la plus noble et la plus généreuse. Si la prouesse est une des qualités nécessaires pour le chevalier, ce dernier accomplit des exploits également pour protéger sa dame.
  • La gloire qu'il acquiert le valorise aux yeux du seigneur et de sa dame, auxquels il doit fidélité. L'amant courtois se montre digne en toute occasion, parfois au péril de sa vie. Il sert sa dame en toutes circonstances, avec patience et loyauté.


Les termes courtois et courtoisie ont été mis à la mode par les poètes, troubadours* et trouvères*. Au sens large, ils signifient la générosité, l'élégance, le raffinement de la vie de cour. Dans un sens plus restreint, ils désignent un art d'aimer fondé sur un code précis, le code courtois qui assimile les rapports amoureux aux liens vassaliques : l'amant courtois se met au service de sa dame, il en est le vassal, comme il l'est de son seigneur. L'amour courtois ou fin amor (amour parfait, en ancien français) est un sentiment noble qui exige loyauté, fidélité, bravoure : la conquête de la dame ne s'obtient qu'au prix de longues épreuves.



Un amour désintéressé : Dans ces romans, ces chansons ou ces poèmes, les belles chatelaines, très raffinées, sont vénérées* par de vaillants chevaliers qui leur font la cour...pendant l'absence de leur époux. Eh oui, ces dames sont déjà mariées ! Cependant, à une époque où les unions sont arrangées et sans sentiment, l'amour courtois ne signifie pas être infidèle, car en général il n'existe, entre les amants, aucune relation physique. Pas de baiser donc, uniquement des mots !

Un code précis : Le chevalier est totalement dévoué, soumis et fidèle à sa dame. Pour lui plaire, il obéit à des règles précises, énoncées dans un livre, Traité de l'Amour, écrit au XII eme siècle par André Le Chapelain. Ce véritable code de l'amour loue des valeurs comme l'honneur, la galanterie ou la délicatesse. Il a donc permis d'adoucir le comportement souvent lourdaud des chevaliers, guerriers peu habitués à la finesse.

*Vénéré signifie adoré.

Le Roman de Tristan et Iseut

A l'origine, le genre du roman est encore mal défini : Le Roman de Tristan et Iseut ne se présente pas comme un roman  au sens moderne du terme, avec un début, un développement et une fin mais comme une série d'épisodes indépendants les uns des autres, écrits et remaniés par plusieurs auteurs différents au XII ème siècle.

Le Roman de Tristan et Iseut, beau conte "d'amour et de mort", connut un immense succès au Moyen Âge : le couple mythique des amants de Cornouailles est le symbole de l'amour fou, de la passion fatale qui les lie jusque dans la mort.

Plan du roman :

  1. Les enfances de Tristan (ch 1)
  2. Le Morholt d'Irlande, la rencontre d'Iseut (ch2 et début ch3)
  3. Le combat contre le dragon, le philtre (fin ch 3 et ch4)
  4. La forêt du Morois (ch 5 à 14)
  5. Iseut aux Blanches Mains (ch 15 à 18)
  6. La mort des amants. (ch19)
Les Règles de l'amour courtois

Les femmes sont vénérées pour leur beauté et leur amour. On retrouve, dans les récits d'amour courtois, les principes suivants :

- Le chevalier aime à en perdre la raison. Il pense à sa dame en permanence. Ils sont fidèles l'un à l'autre.
- Le chevalier et la dame veillent à tenir leur amour secret.
- Cet amour peut être très différent du mariage, qui est à l'époque une alliance économique.

Au XIIème siècle, les règles de l'amour courtois sont exposées clairement. En voici quelques unes :
III. Personne ne peut se donner à deux amours.
IV. L'amour peut toujours croître ou diminuer.
V. N'a pas de saveur ce que l'amant prend de force à l'autre amant.
XIII. Amour divulgué est rarement de durée.
XIV. Le succès trop facile ôte bientôt son charme à l'amour : les obstacles lui donnent du prix.
XVII. Nouvel amour chasse l'ancien.


Date de création : 25/11/2006 @ 16:30
Dernière modification : 26/01/2010 @ 12:19
Catégorie : Moyen Âge
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