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Marcus MALTE, L'échelle de Glasgow, Tempos +, Syros.
Michaël, un jeune adolescent, est dans le coma. Un père parle à son fils qui ne peut répondre. Il s'agit donc d'un monologue, très vivant, qui va durer trois jours (les 19, 20 et 21 février) dans un hôpital. Un moment tragique qui va nous dévoiler les souffrances et les doutes d'un père face à l'adolescence, la maladie, la mort. Le père a des remords. Il va faire son "mea culpa" : il n'a pas su le comprendre, et prend conscience de ce qu'il aurait du faire, p.18. Ce récit parle aussi de tentative de suicide, de la pudeur, du malaise qui l'entoure. Le père va même avouer à son fils que lui aussi, à son âge, a éprouvé cette tentation d'en finir avec la vie. Il va lui prouver qu'il le comprend, qu'il l'aime, qu'il a besoin de lui.
"On a besoin d'une bonne claque, un grand coup dans la gueule pour se réveiller et ouvrir les yeux".
Et il lui fait une sorte de chantage à la vie en lui racontant une histoire : "si tu veux que j'arrête de parler, réveille-toi !" ou bien : "Donnant, donnant, mon gars !", p. 75. Il se met à la place de son fils pour lui redonner la force, l'envie de vivre. Il faut avoir un but, un rêve à réaliser. Il va donc illustrer cette idée par un récit. Cette histoire est un secret qui concerne sa propre vie. IL va mettre en scène sa propre adolescence pour l'amour de son fils.
Le père est le narrateur et le protagoniste de ce roman destiné aux adolescents.
Les moments de tendresse et d'humour alternent avec des moments d'intense souffrance, de doute, de découragement. Le père insiste sur le manque, le trou que son fils laissera s'il meurt, p. 53. Il nous fait aussi part de sa peur, p. 54. Tous les sentiments sont détaillés.
Il y a également des moments émouvants, p. 18 et 19 où il lui fait une déclaration d'amour. Il veut lui faire plaisir et l'histoire va être un récit dans le récit, c'est-à-dire un récit enchâssé.
De même, il a les nerfs qui craquent, et fait de l'humour pour ne pas sombrer dans le désespoir, p. 51. On voit ainsi la réaction des humains face à la maladie, à la mort, p. 52. Le récit n°2 permet de s'échapper, de s'évader de cette chambre d'hôpital, du côté tragique pour retrouver un monde fait d'amitié, de musique, de rêves.
Il va y avoir une identification du fils dans le coma et le lecteur, qui écoute comme lui. Ainsi, le père fait croire au lecteur, p. 43, que son fils attendra le lendemain, pour savoir la suite de l'histoire. Il joue sur le suspense. En fait, l'histoire devient le fils de sa vie. La seule chose qui le tienne vivant. D'ailleurs, il ouvre les yeux le troisième jour, qui correspond à la dernière partie du récit n°2. On peut penser que c'est l'histoire qui a touché l'adolescent puisqu'il est dans le coma depuis neuf jours. En tout cas, c'est ce que pense le père, p. 86 : "T'as envie de connaître la suite, alors tu luttes, tu t'accroches, et puis tout doucement tu remontes la pente..."Les deux récits sont vraiment complémentaires...
Le père lui propose même un voyage, p. 85. Il est conscient que ce sera une deuxième chance s'il se réveille :"Encore plus d'amour, encore plus d'attention, encore plus de vigilance et de générosité. Donner ! Donner ! Donner !", p. 84.
Le récit n°1 parle de la crise d'adolescence, de l'absence de communication, ou tout au moins de la difficulté de communiquer entre les adolescents et leurs parents, des conséquences dramatiques que cela peut avoir. Il parle aussi de l'amour des parents, qui se sentent parfois tellement démunis devant leur enfant. Il se termine sur une note d'espoir : le coma est moins profond. Mickaël s'en sortira-t-il ? Le père aura-t-il une deuxième chance ?
Le récit enchâssé (n°2) est une analepse, c'est-à-dire un retour en arrière. Il parle de deux banlieusards assez pauvres (p. 31) de Joinville qui rêvent leur avenir, p. 25. Le protagoniste est Astro Man, un génie, un "jeune prodige" (p. 66), "le virtuose" (p. 69) "petit Mozart du rock", p. 90... Son ami Catfish, qui n'est autre que le père de Mickaël, s'incline devant la supériorité de son ami qui passe une audition. Leur amitié est compromise. La musique, qui les avait rassemblés, les sépare. Quelle sera sa place, à lui, le moins doué ? C'est la question du destin qui se pose. La question du choix aussi. Que faire, comment trouver sa véritable fonction dans un monde si dur... Et là le lecteur, comme le père, pense à Mickaël qui vraisemblablement, n'arrive pas à trouver sa place, se sent inutile, minable...
L'ascension d'Astro Man est fulgurante tandis que Catfish, resté seul, va très mal. Il a envie d'en finir. (p. 121), comme Mickaël. Les destins alors vont s'inverser : Astro Man est atteint d'une maladie incurable et mortelle à vingt trois ans, en pleine gloire, tandis que Catfish, que l'on croyait "fini", reprend goût à la vie. Finalement, son propre sort est bien plus enviable que celui de son ami. Ils se retrouvent, et Catfish l'assiste durant les trois dernières années de sa vie. Il organise un concert unique, un cadeau merveilleux pour Astro Man : les plus grands musiciens vont jouer ses compositions inédites. Astro Man meurt et Catfish rencontre l'amour, p. 118, la mère de Mickaël, bien sûr. Et il a été très heureux jusqu'à il y a neuf jours...et là, les deux récits se rejoignent, puisque Catfish n'est autre que le père de Michaël.
Son père lui lègue sa guitare. Cette guitare qui symbolise les débuts de leur rêve, (le sien et celui d'Astro Man) et aussi l'avenir de Mickaël. Il va transmette son amour de la musique à son fils.
Le père est d'une humanité bouleversante et il nous touche, aussi bien dans son adolescence, où il était fou de musique, généreux, enflammé, comme doit l'être Mickaël, mais aussi lorsqu'il est père. C'est bien lui le protagoniste de cette histoire !
Citations :
"La vie, parfois, nous oblige à faire des choix terribles".
"La musique gagnait un génie, lui perdait un frère". p.69.
"La vie est pleine de beauté et d'injustice...", p. 28, p. 107.
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Jean-Paul NOZIERE, La Chanson de Hannah, Nathan Poche.
Août 1940. Louis, dix ans, fils d'émigrés polonais, partage sa vie entre les corons, le quartier des mineurs de charbon, et le Café des Amis, tenu par madame Jeanne. Il rend de menus services aux clients du café, qu'il entend parler de la guerre sans vraiment s'en soucier. Mais avec la défaite française, l'occupant nazi commence à arrêter les juifs. Louis apprend alors par son père qu'il est lui-même juif.
antisémitisme* : racisme dirigé contre les juifs.
Lectures complémentaires :
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Alison Leslie Gold, Mon amie Anne Frank, Bayard Poche.
I - Où et quand se passe cette histoire ? Décrivez les lieux successifs.
Le récit débute le mardi 7 juillet 1942 à Amsterdam, aux Pays Bas.
II - Faites le portrait du protagoniste
Elle s'appelle Hannah Goslar, elle a treize ans, elle est juive.
III - Que sait-on sur Anne Frank ?
IV - Les principales épreuves traversées par Hannah :
V - Le contexte historique : Relevez toutes les actions perpétrées contre les juifs.
V - Cette histoire est-elle racontée en suivant l'ordre chronologique ? Justifiez soigneusement à l'aide du roman.
VI - Quel est l'intérêt de ce roman ? Qu'avez-vous appris ? Qu'est-ce qui vous a frappé ou ému ?
Lecture complémentaire : Le journal d'Anne Frank.
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