Texte à méditer :  On peut être poète dans tous les domaines : il suffit que l'on soit aventureux et que l'on aille à la découverte.
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Mise à jour
1 mars 2011

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La vie des seigneurs

LA VIE DES SEIGNEURS

Le roi, personnage le plus puissant du royaume, accordait des terres aux seigneurs qui prêtaient le serment de le soutenir contre ses ennemis. Le seigneur donnait des ordres à ses chevaliers et à ses paysans.

Pendant son séjour au château, le seigneur inspectait ses terres, vérifiait auprès de ses serviteurs que tout était en ordre, rendait la justice et organisait chasses, joutes et festins pour divertir ses hôtes. Un seigneur possédait en général plusieurs châteaux et ne passait que quelques mois par an dans chacun. Il partageait le reste de son temps entre la cour du roi et les batailles.

 

I - La vie quotidienne :

  • Les devoirs du seigneur : il vit dans le donjon du château fort. Il doit nourrir tout son monde avec largesse ; cela fait partie de ses devoirs : il faut étaler sa richesse dans la classe des guerrier, pour bien marquer sa puissance et son rang. Il doit faire fructifier son domaine et fait construire des routes et des moulins. Il recueille des péages. Grâce à leurs agents, les prévôts*, ils font régner la dure justice seigneuriale sur les paysans et les artisans, ceux qui travaillent pour nourrir les autres.
  • La chambre : Le seigneur et son épouse ont bien de la chance : dans la plupart des cas, ils ont une chambre pour eux seuls, où trône le grand lit, garni de matelas, coussins de plume, draps, couvertures et fourrures. Le lit est bien plus qu'un meuble : c'est le lieu secret où l'on naît, où l'on meurt ; on s'y cache pour pleurer, pour aimer, pour chuchoter des confidences... Elle est souvent contiguë à une petite chapelle, pièce magnifiquement décorée de fresques, de vitraux et d'une croix d'or sur l'autel. Chaque matin, le seigneur et son épouse y assistent à un office. Le reste de la maisonnée se rend en général dans une chapelle plus grande, située dans la cour du château.
  • L'hygiène : le seigneur dispose parfois de toilettes privées, ou garde-robe, à côté de sa chambre. Des bandes de toile remplacent le papier et des herbes odorantes jonchent le sol. Seuls les gens les plus riches peuvent s'offrir le luxe de prendre un bain chaud car tout coûte cher : le bois nécessaire à faire chauffer l'eau, la toile avec laquelle on double les parois du baquet et les huiles du bain.

Le Saviez-vous ?

Pour son bain, un seigneur dépense chaque fois l'équivalent du salaire hebdomadaire d'un manoeuvre !

  • Le seigneur exerce des droits sur les hommes qui vivent sur ses terres et tire des revenus du travail des paysans.
  • La dame, épouse du seigneur, joue un rôle important. Elle dirige les serviteurs, les enfants, la nourriture. Elle porte à la ceinture les clés des chambres et des réserves et elle sait faire régner l'ordre. Elle reçoit les nobles dames en visite au château. En l'absence de son mari, elle effectuemême beaucoup de tâches à sa place. Malgrè cela, elle est toujours considérée comme un être inférieur, à qui on refuse parfois le droit de posséder une terre ou celui de faire un testament.
  • Le seigneur se déplaçait toujours avec une importante maisonnée (mesnie*) à sa suite : plus d'une centaine de personnes, parmi lesquelles un prêtre, des soldats et une foule de serviteurs. Il invitait aussi chez lui d'autres seigneurs ; à cette occasion, il faisait venir jongleurs*, ménestrels*, bouffons et comédiens ambulants, les baladins*.

II - La chasse :

  • Les seigneurs chassaient avec beaucoup de plaisir. Les chevaux qu'ils montaient à cette occasion étaient particulièrement bien traités, sans doute mieux que la plupart des gens qui s'en occupaient ! Les chiens de chasse avaient aussi une grande valeur pour eux : confiés aux soins des piqueurs et des valets de chenil, ils étaient entraînés à flairer et à dépister le gibier. Le roi et les seigneurs aimaient garder près d'eux un chien favori qui les suivait partout. Les nobles chassaient, entre autre animaux, le cerf, le sanglier, le loup, le renard, l'ours.
  • La chasse n'était pas qu'un sport, elle permettait aussi d'avoir de la viande à table.

La guerre :

  • Dès le XIème siècle, faire la guerre est réservé à ceux qui peuvent payer l'équipement : le cheval, l'épée et le haubert de mailles*. Tout cela vaut cher. Le cheval de guerre, le destrier*, est un animal puissant, capable de porter au galop le poids de l'homme et de son armure. A lui seul, il vaut une fortune et un écuyer prend soin de lui.

Haute et basse justice :

  • La haute justice était appliquée par les très grands seigneurs. Elle punissait de mort les gros délits.
  • Par contre, la basse justice était rendue par les petits seigneurs et les peines étaient alors moins lourdes.

Les croisades :

  • Définition : en 1095, les guerriers partent pour Jérusalem, répondant à l'appel du pape. Ils vont mener là-bas une guerre sainte, libérer le tombeau du Christ. Ils vont aussi chercher fortune car il n'y aurait pas de guerre sans appât du gain. Tels les pèlerins de Terre Sainte, ils ont pris la croix comme emblème. De là est venu le mot de croisade*, pour désigner les expéditions guerrières qui vont entraîner pendant deux siècles des milliers d'hommes vers l'Orient.
  • Un voyage long et pénible : il faudra trois ans aux premiers croisés pour atteindre Jérusalem. A peine vingt kilomètres par jour, au milieu des montagnes et des marécages, sans route ni pont. A ces dangers s'ajoutent la maladie, la soif et les problèmes de ravitaillement pour les hommes et les chevaux. Beaucoup meurent en route sans avoir combattu.
  • La découverte de la Palestine : En 1099, à peine mille deux  cents chevaliers et dix mille hommes d'armes parviennent jusqu'à Jérusalem. Ils assiègent la ville et massacrent toute la population, sans pitié. Pendant les années qui suivent, certains croisés s'installent en Palestine, découvrant, éblouis, les tissus somptueux, les fruits exotiques, les jardins où l'eau coule à volonté, les bains et hôpitaux dans chaque ville.

Les loisirs :

  • Les banquets : en temps de paix, le seigneur et la dame du château donnaient de somptueuses fêtes.
  • Le jeu : en dehors de leurs obligations quotidiennes, les châtelains s'adonnaient à de nombreuses activités de loisirs. En hiver, ils appréciaient beaucoup les cartes et les jeux de tablier. La marelle, le jeu de  dame et le trictrac étaient déjà connus. Dans la noblesse, les échecs étaient le jeu de société par excellence. La danse, les billes, les dés et les dominos étaient pratiqués par les adultes, alors que les enfants s'amusaient au cerf-volant, au saut à la corde ou à la toupie fouettée.
  • les tournois : dans la lice*, un vaste champ aménagé hors des murailles du château, l'affrontement a lieu entre deux groupes de chevaliers qui se battent dans le plus grand désordre. La victoire va à ceux qui résistent le plus longtemps après avoir fait fuir la bande adverse par tous les moyens, y compris les plus violents. Ce sport brutal compte tant d'accidents mortels que l'église s'empresse d'interdire les tournois dès 1130, puis en 1179, en 1314... Ces manifestations continuent à avoir un énorme succès et attirent chaque fois plusieurs centaines de chevaliers qui trompent ainsi l'ennui des mois d'hiver, pendant lesquels on ne fait pas la guerre.


Date de création : 18/01/2008 @ 20:27
Dernière modification : 25/01/2008 @ 16:20
Catégorie : Moyen Âge
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